Dans le cadre d’une mission diplomatique de grande envergure, le Conseil du Grand Art installe temporairement ses quartiers généraux au Port de Québec. D’emblée, l’établissement ambulant semble s’être doté de tout ce qu’il y a de plus officiel, avec ses drapeaux cérémoniels et ses couleurs emblématiques. En regardant et en écoutant de plus près, on constate que ces apparats sont fallacieux.
Le collectif suédois subvertit délibérément les codes de l’institution pour décrier les inégalités de genre, de race et de classe toujours inhérentes au monde de l’art en Suède et qui, regrettablement, ne sont pas étrangères au contexte québécois. Propagé par la vidéo-performance et la distribution propagandiste d’affiches et de tracts, le discours dénonciateur de l’ambassade fictive vise à briser l’illusion d’un pays qui aurait trouvé toutes les réponses et à démanteler ainsi la réputation trompeuse du pays scandinave en tant que havre d’égalité exempt de corruption et de discrimination.
« À travers notre pratique, nous révisons l’histoire en la renouvelant. Être conscient du passé en choisissant activement de la réformer. » – STYRELSEN FÖR STOR KONST
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