Au premier abord, Sommet de la montagne apparaît comme un simple château de cartes monumental aux illustrations colorées. L’œuvre révèle pourtant une certaine ambivalence : on y découvre des scènes poétiques de collaboration et de résilience qui côtoient des images plus dramatiques, suggérant parfois une tension, voire un point de rupture.
Érigée sur le site emblématique du parlement, l’œuvre d’apparence fragile contraste avec l’aspect inébranlable du bâtiment. Elle constitue une métaphore d’une société en équilibre précaire, entre ses valeurs de démocratie et ses aspirations plus individualistes, voire autodestructrices. L’œuvre représente aussi la dualité qui caractérise l’ensemble de nos institutions, à la fois précieuses et fragiles tout en étant vigoureuses et résilientes. À l’instar de la société québécoise, l’édification d’un château de cartes requiert beaucoup de soin et de vigilance. Un seul coup de vent ou mouvement brusque et tout ce qui a été construit pourrait s’effondrer…
« D’une certaine manière, je pense que mon œuvre parle de résilience. Oui, un château de cartes est généralement une structure fragile, éphémère, sensible, mais ce château de cartes semble pourtant en mesure de résister aux coups de vent. » – Charles-Étienne Brochu
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