Peu d’œuvres d’art ont un pouvoir d’attractivité aussi grand qu’un kiosque à crème glacée alléchant vers lequel peuvent affluer petits et grands gourmands. Ce n’est qu’en s’approchant pour contempler la gamme d’options sucrées, la salive à la bouche, que l’on constate avec stupeur et consternation que la crèmerie mobile est inhabitée et entièrement infestée d’insectes morts.
L’effet est saisissant, la fringale violement interrompue par un sentiment d’abject devant la saleté et la moisissure qui grouillent à l’intérieur de cette véritable trappe à mouches. BGL nous tend un piège, et quiconque tombe dans le panneau cauchemardesque en ressort perplexe. Seuls les publics avertis sauront qu’avec le trio espiègle, il faut s’attendre à l’inattendu. Entre attraction et répulsion, le leurre déroutant du piège nous rappelle que les choses ne sont pas toujours ce qu’elles semblent être et qu’il ne faut pas se laisser duper par les apparences séduisantes d’un délicieux mirage.
« J’aime utiliser des objets connus que je modifie pour générer la surprise, l’étonnement et même, dans le cas échéant, la déception devant ce lieu de gourmandise devenu lieu de désolation. » – BGL
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